Madeleine de Proust

… pour Projet Photo des Lumières

 

Une de mes « madeleines de Proust », les pains d’épice des Noëls de mon enfance…

Le soir du 24, dans mon coin de Moselle germanophone, c’était la venue, non pas du Père Noël, mais du « Christkindel » (« Enfant Jésus »), une jeune femme vêtue et voilée de blanc (une voisine, revêtue d’une robe de mariée…).
Les cadeaux étaient bien modestes, mais sur la table, une assiette bien garnie d’oranges et de petits gâteaux faits maison : les classiques « Spritz », des « Anisbredele (petits gâteaux aux grains d’anis), des madeleines et des « Lebkuchen » (pains d’épice).
« Lebkuchen » dont j’ai longtemps gardé la nostalgie… Il y a quelques années, j’ai retrouvé avec bonheur la recette et, avec elle, le goût et la saveur des Noëls d’autrefois. Depuis, les « Lebkuchen » ne sauraient manquer parmi les douceurs de nos Noëls…

Quand j’étais petite, lorsqu’en décembre le ciel était tout rouge au soleil couchant, maman me racontait que c’était le « Christkindel » qui faisait cuire les petits gâteaux de Noël.

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La recette est ici

Quelques autres souvenirs…
Le sapin, garni de boules de Meisenthal (pas les boules de Meisenthal « design » actuelles, mais celles que fabriquaient les ouvriers de la verrerie, mon père, comme tous les autres pères du village) ; les oiseaux en verre coloré à queue de plumes ; les « Spritzkerzen », ces tiges qu’on accrochait aux branches, dont on allumait l’extrémité et qui se consumaient en lançant mille étincelles…
La crèche, qu’on sortait de son carton avec excitation et émotion à la fois ; l’Enfant Jésus en cire, que j’admirais tout particulièrement, avec son doux visage et ses jolis cheveux bouclés.

D’autres « madeleines de Proust » à moi…
« Un bon petit diable », « Les petites filles modèles » et « Les malheurs de Sophie », de la Comtesse de Ségur… Ils avaient été offerts à mes grandes soeurs par des amis de mes parents. Nous avions très peu de livres. Ceux-là, je les ai lus, relus je ne sais combien de fois. J’en ai passé, des heures, en compagnie de Charles, de sa cousine la douce Juliette et de l’abominable mégère, la mère Mac’Miche ; de Camille, Madeleine, Marguerite et Sophie…
J’ai toujours « Un bon petit diable », de 1949, que je conserve précieusement, mais je ne sais pas ce que sont devenus les autres, nous ne les avons pas retrouvés.

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3 commentaires pour Madeleine de Proust

  1. la tulipe dit :

    J’ai eu les mêmes lectures et relectures que toi. J’ai eu aussi quelques oiseaux colorés et quand je mange ma première mandarine, l’odeur fait ressurgir le souvenir de la première que j’ai mangée vers 6 ans! Par contre les Lebkuchen me rappellent mon séjour linguistique à Nürnberg quand j’étais ado! Souvenirs, souvenirs…

  2. pivoinette dit :

    Je ne connais tous ces classiques qu’à travers un colis arrivé de Strasbourg l’an dernier, d’une blogueuse !!! Un délice …
    Ma madeleine à moi est quand même le kouglof que faisait ma maman à chaque Noël, recette qu’elle avait apprise en Allemagne juste après la guerre …
    Bisous et … bon appétit !

  3. Mamieminette dit :

    Tu as raison, les biscuits maison font partie intégrante des fêtes!
    J’ai les mêmes classiques ^.^et bien d’autres car nous vivions entourés de livres. Certains ont été donnés et c’est tant mieux car un livre n’est pas fait pour dormir… mais il m’arrive d’avoir la nostalgie de l’un d’eux et de le rechercher et trouver sur la toile …..
    Je te souhaite un très beau réveillon et une excellente année 2016
    bises

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